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Alexandre Coulidiaty

  • Alexandre est entré dans l'association en juillet 2013, il avait alors 16 ans et fréquentait la classe de 4ème.

  • Il vient de  Fada N'Gourma, 220 km à l'est de Ouagadougou.

  • Il a obtenu son Bac D en juillet 2018.

  • Il a rejoint le foyer de CapEtudes à Ouagadougou pour étudier l'économie à l'Université.

  • Alexandre est l'avant-dernier d'une famille de 5 enfants. Sa mère s'est remariée avec un cultivateur, après le décès du papa d'Alexandre. Elle gagne sa vie en tenant un commerce de condiments, le long de la route très passante de Fada N'Gourma, qui relie Ouagadougou à Niamey au Niger. Alexandre lui donne souvent un coup de mains.

L'album photo d'Alexandre
Le parcours d'Alexandre, décrit par nos correspondants, en 2013

Alexandre est l’avant-dernier enfant d’une famille qui en compte 5. Orphelin de père, Alexandre vit aujourd’hui avec sa maman dans un quartier périphérique (Secteur 11) de Fada N’Gourma. Son papa, fonctionnaire à cette époque, est décédé lorsqu’il n’était encore qu’un bébé. Sa famille paternelle très nombreuse arrivait difficilement à s’occuper de lui et de ses frères et sœurs. Ses conditions de vie étaient très difficiles, sa maman ayant refusé de se remarier à un des frères de son défunt mari.

 

Face à cette situation, elle décida de rejoindre néanmoins la grande famille de son mari située à près de 210 kilomètres de Fada N’Gourma et plus précisément à Diapaga dans la province de la Tapoa. Seulement, sa condition ne s’est pas améliorée malgré le petit commerce qu’elle faisait.

 

Elle y connut un autre homme avec qui elle eut un enfant (le dernier) et décida, vu qu’elle était encore jeune, de se remarier à lui.

"Ensemble et avec mes frères et sœurs, ils décidèrent de regagner Fada où nous vivons actuellement, poursuit Alexandre. Elle y a repris son commerce de condiments et c’est grâce à cela qu’elle réussit à payer mes frais de scolarité et les besoins liés à ma scolarisation. Son nouveau mari étant cultivateur, ils arrivent ensemble et tant bien que mal à s’occuper de nous.

Aujourd’hui, de mes frères et sœurs de même mère, je suis le seul à la maison. Faute de soutien, mes sœurs se sont mariées précocement.

 

J’ai commencé le secondaire au Lycée pour la Promotion des Jeunes (LPJ), un des lycées privés de la place. S’il est vrai qu’il n’est pas très loin de chez moi, les frais de scolarité sont malheureusement au-dessus des moyens de mes parents.

Ainsi, après y avoir fait une année de 6ème, je me suis retrouvé au Lycée communal situé à environ cinq kilomètres de chez moi où les frais de scolarité sont abordables (26 500 FCFA)."

 

Avec les économies réalisées sur son petit commerce, sa maman a pu lui acheter un vélo avec lequel il va à l’école et lui payer les frais de scolarité ainsi que la tenue exigée. Par manque de cantine, il est obligé de revenir chaque midi pour manger, afin de repartir le soir. Leur maison n’étant pas électrifiée, c’est avec une lampe que chaque soir il apprend ses leçons.

"Pendant les vacances, j’aide maman à vendre ses condiments, reprend Alexandre. Le dimanche, jour de marché à bétail, je propose mes services aux autres marchands pour décharger ou vendre leurs marchandises, moyennant quelques francs."

 

Aujourd’hui, les besoins d’Alexandre se focalisent autour de la possibilité pour lui de continuer ses études. Pour cela, il lui faut pouvoir assurer le paiement chaque année de ses frais de scolarité et pouvoir se nourrir convenablement afin de ne pas être tenté d’arrêter les études après le BEPC pour chercher du travail.

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